20110719

Tombe la pluie...

Attention, il est formellement déconseillé aux personnes actuellement en vacances de regarder les prévisions météorologiques...

     


     


     


               ^ Paris, été 2011 Photo DR
               < Pluie d’été, Paris. Photo Robert Doisneau, 1981
                   Voir aussi : http://ma-meteo.over-blog.com/
               article-19678402.html

20110716

L’escrime d’un trait

The Shadow of Zorro.
Crédit photo DR
L’escrime est un sport de combat
à l’histoire mouvementée...
Ici se croisent avec ferveur les aventures
et les légendes du roi Arthur à d’Artagnan, mais bien d’autres héros également.
Depuis sa triple victoire dorée aux Jeux d’Athènes, en 2004, l’escrime connaît un engouement très net en France. « La Fédération française d’escrime a enregistré une progression de 33% du nombre de ses licenciés en deux ans et se plaît à rappeler qu’elle en compte dorénavant 65 000 », indique la Lettre de l’économie et du sport, en 2005. Enthousiaste, son président, Fréderic Pietruszka, vise alors les 100 000 pour 2012 !

Quatre ans plus tard, aux JO de Pékin, la France, toujours en tête, voit ses équipes masculines remporter deux belles médailles d’or : l’épée face à la Pologne ; le sabre face aux États-Unis. Le 8 octobre 2009, aux Championnats du monde d’Antalya, en Turquie, les épéistes font encore mouche : l’or est aux Français, alors que les Françaises se distinguent en finale, battues au fil par les Italiennes.

 
Couverture d'un traité d’escrime du XVIIe siècle.
Crédit photo DR

Les armes et la technique
. Le fleuret  L’arme la plus légère. Il ne doit toucher que le torse, la surface valable et a été développé en France par les maîtres d’armes prônant « une escrime sans se battre » lors des anciens duels.
. Le sabre  Le plus rapide. Il peut toucher le torse et les bras. Arme traditionnelle des cavaliers, le sabre a été conservé aujourd'hui par la Garde républicaine.
. L’épée  La plus lourde. Elle peut toucher tout le corps et figure à l’uniforme des polytechniciens et académiciens. Durandal et Excalibur, les épées les plus célèbres, ont accompagné Roland et le roi Arthur.
 
. Les règles de l’escrime  étant très précises et détaillées, on retiendra les termes de garde, attaque, parade et riposte, lors du combat appelé assaut ou de la simple phrase d’armes. Pendant les compétitions officielles, les assaillants sont équipés de combinaisons électriques, facilitant l’arbitrage des touches parfois trop rapides.
 

 
Combat d'Arthur et du géant
du Mont Saint-Michel, Ve-VIe siècle.

Couv. du livre de Thierry Delcourt.

Crédit photo DR
 
Des origines aux chevaliers du Moyen Âge
Le mot “escrime” viendrait du sanscrit carma. Les Jeux olympiques grecs s’inclinant sur le terrain des jeux du cirque romain, les “hoplites” deviennent gladiateurs ; les meilleurs sont doctores armorum, docteurs ès armes. Scandinaves et Germains transmettent skirmen (“protéger”) à l’ancien français. 

Le chevalier combat en tournoi, simulacre de guerre et joute festive dont les favoris sont les “champions”. Alors que “la miséricordieuse” évoque la dague obligeant le combattant pris à la gorge à crier à miséricorde, “l’épée à deux mains”, très lourde mais très puissante du Moyen Âge, cède peu à peu le pas à “la rapière” plus légère et flexible.


F. Niblo adapte le roman d’Alexandre Dumas, 1921.

Crédit photo DR
Le fleuret moucheté 
Au Siècle d’Or déjà, fins escrimeurs, les Espagnols ont leurs capitales de fabrication des épées, à Séville et Tolède, mais on frappe aussi le fer en France, en Allemagne, et en Italie d’où viennent les plus grands maîtres d’armes. Leurs traités font florès avec la diffusion grandissante de l’imprimerie, codifiant avec précision les règles, le point d’honneur et les réparations, depuis le “premier sang”... jusqu’au duel à mort.

Fort de l’enseignement italien, le fleuret moucheté apparaît en France au XVIIe siècle, qui voit dix mille des siens mourir en duel. L’escrime se fait courtoise et élégante, avec un salut pour préface rituelle à l’assaut : « Le jeu consiste à effleurer la poitrine adverse, en prenant soin de ne déchirer ni le jabot ni les dentelles. »
 

Avec le temps, l’escrime passe du terrain en salles. Les écoles et les adeptes se multiplient. Le français devient la langue officielle de la discipline.


Une saga en six épisodes, 1977-2005.
Crédit DR

La Guerre des étoiles
Les œuvres littéraires, artistiques et, plus tard, les films “de cape et d’épée”, d’aventures ou de sabre sont légion. Des premiers écrits d’Homère jusqu’à La Guerre des étoiles ou au plus récent Tigre et Dragon.


Ziyi Zhang et Michelle Yeoh, 2000.
Crédit DR


Épiques sont alors les écrits illustrant d’une manière ou d'une autre les frasques de la discipline  : Le Roman de la Table Ronde ; picaresque, Don Quichotte ; tragique, Le Cid ; touche d’humour, Le Bourgeois gentilhomme, etc. Tous croisent le fer dans ces lignes, jusqu’au jubilatoire Don Giovanni, qui, surpris au petit matin sortant de la chambre d’une dame, réplique par ses coups d’épée joués dans le tempo de l’opéra !

 
Looking for 2012 et...

Laura Flessel en finale de l’épée,
aux JO d’Athènes, en 2004.

Crédit photo Nivière/DDPI-Sipa

Les mythes et les récits, qui sont repris par les aventures de personnages populaires, sinon héroïques, traversent le théâtre et le roman du XIXe siècle avec grand fracas.
  
Suivant D’Artagnan et les trois mousquetaires qui déclarent à l’unisson : « Un pour tous ! Tous pour un ! » ou encore Cyrano de Bergerac ripostant dans son célèbre monologue par : « À la fin de l’envoi, je touche ! », les nouveaux héros font salle comble dans les théâtres. On jubile… Pendant que la nouvelle écrite raconte le long de ses lignes Le Bonheur dans le crime de Hauteclaire, une redoutable escrimeuse décrite dans Les Diaboliques de l'écrivain Jules Barbey d’Aurevilly…  

 
Le cinéma immortalise ces héros dans ses films de cape et d’épée ! Jean Marais est, à chaque coup de cape, Capitaine Fracasse, Le Capitan ou Lagardère dans Le Bossu ; Yves Montand devient Ruy Blas et Stewart Granger Scaramouche… Quand surgit, hors de la nuit, l’Espagnol plus fine lame que moustache fine : Zorro ! « Son nom, il le signe à la pointe de l’épée ! » qui déjoue les traîtres et les tyrans.
 
Jean Marais (à dr.) est Le Capitaine Fracasse, en 1961, dans le film de Pierre Gaspard-Huit. Crédit photo DR



 
 
Italiens, Russes, Allemands, Français, Hongrois, Polonais, sont les champions incontestés de l’escrime. Pour les voir, on ne saurait trop recommander les tournois d’aujourd'hui. Histoire d’apprécier cette école de vaillance et de fair-play. 
C. R.


N.B. Ami visiteur, en cliquant sur ce dernier lien Zorro !, tu apprendras pourquoi Don Diego de La Vega est appelé par son père en Californie. Il faut aussi absolument regarder le film au-delà du générique : cet épisode s’ouvre par une joyeuse prise de fers sur le pont d'un navire en route vers les Amériques... 
 
 

 

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20110714

Animation

   
Sur un petit air d’opéra bien connu !

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